Le projet Construction Blueprint a réuni plus de 45 professionnels de douze pays, avec des représentants de la Commission européenne

Réunions

Les 5 et 6 Octobre, la Fundación Laboral de la Construcción (FLC) a organisé la quatrième réunion des partenaires du projet Construction Blueprint du programme Erasmus+, dans lequel une nouvelle approche stratégique sur les compétences professionnelles dans le secteur de la construction est développée pour l’Union européenne.

La Fundación Laboral de la Construcción a été l’hôte virtuel du quatrième meeting des partenaires du projet Construction Blueprint, qui s’est tenu les 5 et 6 Octobre, en présence de plus de 45 professionnels de douze pays européens, ainsi que de représentants de la Commission européenne.

La crise sanitaire a perturbé les environnements de travail habituels, modifiant les plans et les agendas. Ces perturbations ont également affecté le développement du projet Construction Blueprint. Ainsi, pendant deux jours, les partenaires ont analysé les conséquences de la Covid-19 pour la suite de cette initiative Erasmus+.Ils ont également fait le point sur les réalisations du projet de ces presque deux premières années et ont réagencé le travail pour la seconde partie, qui débutera en janvier 2021.

Ont également participé au meeting Mr Pavol Krempaský, chef de projet au Management des programmes et activités de l’Unité A2 d’Erasmus+ : plateformes, compétences et innovation de la Commission européenne ; ainsi que Roman Horvath, responsable des politiques à la Direction générale du marché intérieur, de l’industrie, des entreprises et des PME (appartenant à la DG Grow de la Commission européenne) ; et enfin Felix Rohn, responsable des politiques au sein de l’Unité pour les compétences et qualifications, appartenant à la Direction générale pour l’emploi, les affaires sociales et l’inclusion de la Commission européenne. Les représentants de cette dernière ont souligné que le meeting a été « très constructif » et ont validé les modifications et adaptations discutées, tout en proposant des améliorations.

Résultats et prochaines étapes

Certains des résultats atteints à ce stade dans le projet Construction Blueprint sont les suivants :

  • L’ Analyse PESTLE : un rapport sur les facteurs politiques, économiques, sociaux, technologiques, juridiques et environnementaux impactant l’industrie de la construction et qui, par conséquent sont susceptibles d’affecter également les manques et inadéquations des compétences ;
  • La Carte interactive de plus de 120 bonnes pratiques européennesidentifiées dans les douze pays du partenariat comme des initiatives innovantes, qui tendent à pallier les lacunes et inadéquations des compétences dans les domaines de l’efficacité énergétique, du numérique, de l’économie circulaire et/ou la santé et la sécurité au travail ;
  • le site internet du projet traduit en neuf langues : Anglais, espagnol, allemand, slovène, finnois, français, grec, italien et lituanien (également bientôt disponible en polonais et portugais) ;
  • le lancement de l’Alliance sectorielle pour les compétences « Construction Blueprint » via le groupe LinkedIn « Construction Blueprint Sectoral Skills Alliance » et d’autres initiatives. L’Alliance est en train d’augmenter le nombre de ses membres. Des professionnels, des entreprises et autres entités liées à la formation dans le secteur de la construction peuvent y participer. En septembre dernier, le premier événement a été organisé par les partenaires slovènes.

D’autres réalisations sont en cours et seront achevées durant la seconde moitié du projet, à savoir :

  • L’ Observatoire des besoins en formation de l’industrie de la construction : conception d’un observatoire européen prospectif des besoins en formation des entreprises de construction en lien avec le numérique, l’économie circulaire et l’efficacité énergétique. Cet outil, basé sur le Big Data et la méthodologie de prévision, sera mis en œuvre au niveau  national et transnational et offrira une valeur ajoutée à l’Observatoire européen du secteur de la construction (ECSO) et au Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) ;
  • des formations spécifiques dans les domaines de l’efficacité énergétique, du numérique et de l’économie circulaire.
H&S Blueprint

En parallèle, Miguel de Gracia, Chef des projets internationaux au sein de la FLC, a présenté aux partenaires du projet Construction Blueprint les résultats du projet H&S Blueprint, que l’Agence exécutive pour les PME (EASME) a confié à la FLC en décembre 2018, afin de compléter l’approche stratégique pour l’amélioration de la formation en santé et sécurité dans le secteur de la construction.

Le projet H&S Blueprint a développé un cadre de formation actualisé et complet afin de répondre aux nouveaux besoins émergents en termes de santé et sécurité au travail liés à l’efficacité énergétique et aux matériaux durables dans le secteur de la construction, notamment les nouveaux matériaux de construction et d’isolation, ainsi que les nouvelles technologies et les processus individuels. Le programme de formation, qui sera bientôt disponible, se compose de huit modules : isolation et matériaux d’étanchéité ; matériaux de finition ; matériaux bitumeux ; matériaux durables ; activités d’isolation ; toits verts inversées ; systèmes d’énergie renouvelable ; gestion des déchets.

Qu’est-ce qu’un Blueprint ?

Depuis janvier 2019, la FLC pilote le projet Construction Blueprint, une initiative Erasmus+ dont l’objectif principal est de développer une nouvelle approche sectorielle pour les compétences professionnelles dans l’industrie européenne de la construction, et d’améliorer l’adéquation entre les besoins des entreprises et les compétences fournies par les centres de formation. Pour réussir ce défi, l’initiative réunit trois organisations sectorielles européennes, neuf représentants sectoriels nationaux et douze prestataires d’enseignement et de formation professionnels (VET) et d’enseignement supérieur de douze pays de l’Union européenne.

En plus de Construction Blueprint, il existe d’autres « Blueprint sectoriels » basés sur la stratégie de coopération pour les compétences sectorielles, l’une des initiatives clefs du nouvel agenda pour les compétences en Europe.

Dans le cadre de cette stratégie, les parties prenantes coopèrent au sein de consortiums verticaux, aussi appelés alliances sectorielles pour les compétences, afin de d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies pour remédier aux inadéquations de compétences dans ces secteurs. Ces alliances sectorielles réunissent des acteurs clefs, parmi lesquels : entreprises, syndicats, instituts de recherche, établissements d’enseignement et de formation et des autorités publiques.

L’objectif de cette stratégie est de remédier aux inadéquations de compétences et au chômage, en capitalisant sur les travaux antérieurs de la Commission européenne et de ses partenaires visant à combler les lacunes en matière de compétences dans les secteurs.
Ainsi, dans une première vague initiée en 2018, la Commission européenne a lancé les projets Blueprint dans le secteur automobile, la technologie marine, l’information géospatiale, l’industrie textile et le tourisme. Dans la deuxième vague (2019), les secteurs concernés étaient la fabrication d’additifs, la construction, le transport maritime et l’industrie sidérurgique. La troisième vague (2020) comprend les secteurs suivants : bioéconomie, nouvelles technologies, innovation dans l’agriculture, batteries pour voitures électriques, technologies de défense, chaîne de valeur énergie-numérique, industries à forte consommation d’énergie / symbiose industrielle, fabrication microélectronique et design. Enfin, la quatrième vague inclura : blockchain, patrimoine culturel, cybersécurité, industries de l’approvisionnement et du transport ferroviaire et entreprises sociales d’insertion professionnelle.